Nous vous proposons du houblon issu de l'agricuture biologique
Nos houblons biosPublié le : 12/12/2019 15:01:03 Catégories : Actualités , Blog
En 2019 les 42 producteurs de houblon Alsaciens ont livré 769,3 Tonnes de houblon pour une surface de 471.95 Ha.
1 exploitation est en production Biologique, soit 17 Ha et 6.2 Ha en C3, tandis que 4 exploitations, 50 Ha, sont en conversion vers l’Agriculture Biologique.
Depuis 2013 les surfaces de houblon totales progressent, ainsi que le tonnage produit.
Figure 1: progression des surfaces et production
Figure 2: pluviométrie janvier/octobre (Entzheim)
La pluviométrie de janvier à août est de 393 mm contre 430 mm sur la même période en moyenne sur les 30 dernières années, soit un déficit de 39 mm.
On note un net déficit en février et en juillet, tandis que le mois d’avril est trop arrosé.
Figure 3: températures moyennes journalières moyenne 30 ans et 2019 ( Entzheim)
A l’exception du mois de mai, les températures sont au-dessus des normales en 2019. Juin, juillet et août étaient particulièrement chauds. Le nombre de jours très chauds (+ 30 °C) sont très élevés : 15 jours en juin, 10 jours en juillet, et 7 jours en août.
Le houblon supporte assez bien le temps sec : ses racines profondes puisent l’eau dans les réserves hydriques du sol.
Par contre, les températures chaudes ne sont pas favorables à la production de houblon : les teneurs en acides alphas sont impactés par les températures chaudes.
Les planteurs ont profité des beaux jours en février pour commencer à tailler le houblon. La mise au fil démarre vers la mi-avril, soit à une date assez classique. Vers le 10 mai, la fraicheur freine la croissance du houblon, qui atteint quand même 2.5 à 3 m pour le plus vigoureux. Les précipitations plutôt abondantes, dans une ambiance trop fraiche pour la saison, sont favorables au mildiou.
De la mi-mai jusque fin juin, les attaques de mildiou n’épargnent aucune parcelle : la pression mildiou a rarement été aussi élevée depuis plusieurs années. Dans les cas les plus graves, la croissance des plantes est stoppée. Les planteurs protègent leurs parcelles, mais il faudra attendre la première période de fortes chaleurs de fin juin pour que la situation s’améliore. En parallèle, les populations de pucerons se développent en juin : c’est l’un des vols les plus importants de ces dernières années. Malgré la présence d’auxiliaires la plupart des planteurs étaient obligés d’intervenir.
Le sommet de l’échafaudage est atteint début juillet, et les premières fleurs sont observées sur les variétés précoces. Par contre, dans les parcelles fortement touchées par le mildiou, la croissance traîne, et certaines plantes atteignent à peine la mi-hauteur. Généralement, une seule liane par pied arrivera jusqu’au sommet sur ce type de plante. La chaleur estivale et le manque de précipitations ne sont pas favorables aux maladies, mais favorisent certains ravageurs comme les acariens ou les altises, qui provoquent quelques dégâts.
La récolte est lancée le 28 août avec les variétés précoces comme Fuggle et Savinjski Golding, puis se poursuit dans de bonnes conditions jusqu’au 20-25 septembre.
Figure 4: rendement T/Ha 2018 /moyenne 5 ans
Les rendements sont d’un bon niveau pour toutes les variétés, mais cachent de fortes disparités selon les parcelles : les attaques de mildiou au printemps expliquent en grande partie les très faibles rendements obtenus sur certaines parcelles.
Figure 5: Teneur en acide alpha 2019 /moyenne 5 ans
Côté qualité, les teneurs en acides alpha sont heureusement en hausse après une année 2018 fortement pénalisée. Les teneurs sont proches d’une année moyenne.
Les conditions climatiques chaudes et sèches en été ont permis de limiter la pression des maladies cryptogamiques. Avec des traitements raisonnés, la situation sanitaire a été maitrisée.
Mildiou : La pression du mildiou primaire était très importante en mai , le temps froid et humide a favorisé cette maladie. Puis le temps chaud et sec , associé aux traitements phytosanitaires, a permis de maitriser cette maladie. Au moment de la récolte, peu de parcelles était atteintes par cette maladie.
Oïdium : l’année 2019 était défavorable à l’oïdium.
Pucerons : les premiers pucerons ont été observés début mai, puis le développement des populations s’est accéléré, en juin la plupart des parcelles ont du êtres traitées contre ce ravageur.
Acariens : le développement des acariens a été très limité au début de l’été. Mais en août et début septembre, ce ravageur s’est développé dans beaucoup de parcelles et a fait des dégâts sur les cônes (perte de rendement et couleur rousse).
L’incidence des conditions climatiques extrêmes sur le rendement est variable selon la variété. Fuggle est la variété qui a le plus souffert. D’autres variétés ont également déçu, comme Mistral, et Barbe Rouge qui avaient de nombreux cônes, mais qui sont restés très petits. Pour les autres variétés, les rendements sont dans la moyenne voir supérieurs.
Figure 6: Rendement T/Ha 2018 et moyenne 5 ans
Les teneurs en acides alpha sont faibles. Pour toutes les variétés elles sont inférieures à la moyenne des dernières années. Ce phénomène s’explique par l’influence négative des températures élevées sur la production d’acides alphas.
L’Association Française de Négoce indique que le marché de la consommation de bière se stabilise sur 2019 par rapport à 2018 : bière +0%, tandis que le marché des boissons alcoolisées est globalement en déclin. Pour l’année 2020, un spécialiste est optimiste car la Coupe d’Europe de Football et les Jeux Olympiques devraient booster le marché.
Les Syndicats de Brasseurs annonce toujours l’ouverture d’une brasserie par jour en 2019. Ce qui porte le nombre autour 1800-1900, ce qui place la France France 2e pays européen en nombre de transformateur de houlon, avec toutefois 70% des entités en dessous de 500hL. Cependant, l’échéance des trois ans d’existence de beaucoup de nouvelles brasseries implique également un virage quant aux paiements de prêt et aides de l’état à la création d’entreprise, qui pèse directement sur la trésorerie. Les défaillances déjà en hausse du secteur brassicole, pourtant dans la moyenne nationale, devraient donc s’accentuer.
Concernant le houblon, l’aspect plus que positif est que le taux d’incorporation en hausse depuis quelques années ne semble pas s’affaiblir dans le futur.